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L’agenda de Françoise : mai 24

L’agenda de Françoise : mai 24

Du 1er au 5 mai à New-York

Tenue annuelle du Frieze New-York, importante rencontre d’artistes et de galeries d’art. La californienne Andrea Bowers y présentera en principal Chandeliers of Interconnectedness qui  “rend femmage à la pionnière écoféministe Françoise d’Eaubonne”.

Mardi 14 mai à Strasbourg

18h30, Haute école des arts du Rhin (HEAR) au 1 rue de l’Académie, projection du film de Manon Aubel “Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe”.

Vendredi 17 mai à Mantes-La-Jolie

Débat autour de “Le Féminisme ou la Mort” à la librairie coopérative La Nouvelle Réserve à Limay. Organisé par l’Université Populaire du Mantois et le FFFRAC – Fortes Fières et Féministes et Radicales et en Colère.

Mardi 21 mai à Nantes

14h45, Maison des Sciences Humaines Ange-Guépin, amphithéâtre Simone Weil (entrée libre). Dans le cadre d’une journée d’études, Mathilde Labbé, maîtresse de conférences en Littérature française, mènera une intervention titrée « Les lettres et la mémoire du conflit : la nouvelle histoire littéraire de Françoise d’Eaubonne » suivie d’un débat.

Vendredi 24 mai à Paris

Bibliothèque Aimé Césaire dans le 14ème, Alain Lezongar animera un débat suite à la projection du film de Manon Aubel “Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe”.

06, 07, 10, 16, 17 et 18 mai

Virginie Despentes, Béatrice Dalle, Casey et Zëro jouent “Troubles”, lecture musicalisée de textes féministes qui claquent, dont l’appel à la grève des ventres de Françoise. Dates à Tours, Rennes, Lyon et Paris. Pour plus de précisions, c’est ici.

 

Le Sexocide des sorcières traduit en italien

Le Sexocide des sorcières traduit en italien

La maison d’édition Prospero Editore de Milan sort ces jours-ci la traduction du livre de Françoise initialement publié en 1998 et réédité par le Diable Vauvert en 2023 dans la collection Sorcières d’Élise Thiébaut.

La chasse aux sorcières ne fut pas, tant s’en faut, qu’un phénomène français. Si elle fut moins massive en Italie, celle-ci ne fut pas pour autant épargnée par la peste misogyne : Triora et Benevent, le massif du Sciliar, Rifreddo près de Cuneo et la Valcamonica, entre autres, se souviennent encore du passage de l’Inquisition. Des stèles commémoratives, voire des cérémonies mémorielles, y ont encore lieu aujourd’hui en souvenir de ce sombre épisode historique.

C’est Sara Marchesi qui a assuré la traduction. Elle n’en est pas à son coup d’essai, ayant déjà réalisé celle de Le Féminisme ou la Mort sous le titre Il feminismo o la morte, l’ouvrage où pour la première fois Françoise pose et conceptualise le terme d’écoféminisme.

Et ce jeudi 20 avril, nous aurons l’occasion de fêter la sortie du livre à Milan, en regardant le film de Manon Aubel sous-titré en italien grâce au travail de l’équipe du Yume Dojo qui nous accueille pour la circonstance.

Par opportunité, parce que ce joli lieu est disponible et à 5 minutes de la maison d’édition ? Certainement pas.

Le Yume Dojo, comme d’autres dojos en Europe, fait partie de l’École Itsuo Tsuda qui, par son fonctionnement et sa philosophie, n’a pas grand chose à voir avec ce que l’on sait, ou croit savoir, des “arts martiaux” contemporains, mais beaucoup plus à voir avec Françoise. Ce n’est pas un hasard si les femmes y sont très présentes, voire majoritaires. Ni si l’une de ses colonnes, l’aïkidoka Manon Soavi autrice de Le Maître anarchiste Itsuo Tsuda, est passionnée par Françoise au point de la faire vivre sur les réseaux sociaux.

Un beau moment en perspective donc, avant la traduction en juin chez Nova Delphi à Rome de Les Femmes avant le patriarcat.

Françoise d’Eaubonne, “personne géniale”

Françoise d’Eaubonne, “personne géniale”

Françoise continue de faire des petits… Outre la publication en édition de poche de son roman Je ne suis pas née pour mourir, les éditions Points ont également édité en poche L’Amazone verte, la biographie de Françoise que l’on doit à notre amie Élise Thiébaut.

À l’occasion de la sortie de cette biographie essentielle, la Société de philosophie de Bordeaux a invité Élise Thiébaut à parler de la vie et des combats de Françoise. Interrogée par Sandra Mevrel (qui, visiblement, avait très bien préparé son intervention), Élise déclare d’emblée : “Françoise d’Eaubonne est avant tout une personne géniale”. Nous sommes d’accord vous et moi, cela aurait pu suffire, l’essentiel était dit, mais le public présent aurait peut-être trouvé cela un peu court. Aussi Élise a-t-elle ensuite insisté sur l’écoféminisme et le côté visionnaire de Françoise. La rencontre a été retransmise en direct sur les réseaux sociaux de Points, en partenariat avec la librairie Mollat. Retrouvez Élise en verve et en vidéo.

Profitons-en pour rappeler qu’une autre édition de poche est récemment parue, celle du Féminisme ou la Mort, dont Vincent nous a récemment parlé.

Le Féminisme ou la Mort en édition de poche

Le Féminisme ou la Mort en édition de poche

Sortie ce 5 avril en version poche du titre édité par Le Passager Clandestin. Comme elles nous y ont habitué, les éditrices ont réalisé un travail de qualité : couverture plaisante, reliure à l’apparence solide, voilà un livre bien fabriqué. Quant au contenu en 352 pages, il est identique à l’édition précédente. Et ce n’est peut-être pas un hasard s’il ressort un mois avant l’arrivée d’un essentiel, toujours au Passager : Pour une politique écoféministe d’Ariel Saleh, enfin traduit, qui a tant à voir avec lui : Françoise formulait avec brio, Ariel Saleh analyse et enracine avec puissance.

Initialement paru en 1974, Le Féminisme ou la Mort, fondateur, ouvre de nouvelles perspectives pour les luttes écologistes et féministes, dont Françoise nous dit qu’elles sont appelées à se rejoindre dans le combat contre le patriarcat qui, dans un même mouvement, soumet les femmes et détruit la planète.

Dans ce livre au titre clin d’œil à celui de René Dumont L’Utopie ou la Mort, Françoise annonce ce qui est aujourd’hui une réalité : la destruction du monde par le productivisme et le pouvoir. Le capital, aujourd’hui néolibéral, n’est que “la pointe de l’arme qui nous blesse et nous déchire : son manche se perd dans la nuit des temps”.  Elle détaillera deux ans plus tard sa vision anthropologique dans Les Femmes avant le patriarcat.

Une semaine de Françoise dans le monde

Une semaine de Françoise dans le monde

Il m’est venu l’idée de faire une recherche Web sur Françoise, avec un filtre “moins d’une semaine” : morceaux choisis parmi une quarantaine de résultats, il y en aura pour tous les goûts.

Le 25 mars, l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse a mis en ligne un appel à contribution pour un colloque sur l’écoféminisme en novembre 24, citant Françoise.

  • Le 24 mars, nous apprenons que la traduction italienne de Les Femmes avant le patriarcat est en vente au Japon, semble-t-il. Il s’agit probablement de la première édition et non de celle de Nova Delphi qui sortira en juin.
  • Le même jour est publié en Italie l’annonce d’une conférence de Sara Marchesi sur l’écoféminisme de Françoise d’Eaubonne, et on nous annonce une conférence sur l’écoféminisme (avec de vrais  morceaux de Françoise dedans) au Lyceum Club International de Neuchâtel en Septembre 24, ça va être chic.
  • Et, si vous voulez investir dans l’immobilier, c’est le moment d’acheter une maison Venelle Françoise d’Eaubonne à Nantes, “ruelle verte et piétonne dans un quartier en pleine évolution” (tiens donc !). Pour 280 000 €, vous aurez droit à 80 m2, conçus d’une manière “idéale pour la famille“. Avec Françoise j’ai comme un doute, elle n’était pas fan du patriarcat immobilier.

Vous l’aurez compris : je pourrais continuer ad libitum, car ça ne s’arrête jamais. Ceci dit, je m’interroge sur ce que deviendrait ma santé mentale si je passais ma vie à traquer ses moindres traces : cet article n’a comme objectif que de montrer la vivacité de sa pensée, qui se répand dans le monde comme la vérole sur le bas-clergé selon une expression qu’elle aimait à employer en privé.

L’agenda de Françoise : mai 24

L’agenda de Françoise : avril 24

QUINZE EVENEMENTS

Mardi 2 avril à Bordeaux

Élise Thiébaut sera à la librairie Mollat pour parler de Françoise avec la Société de philosophie de Bordeaux autour deL’Amazone Verte, le roman de Françoise d’Eaubonne“.

Mercredi 3 avril au Havre

Représentation de “Françoise ! ” par La Cie Noésis au Lycée Claude Monnet. Ici le site de la Cie, et là des infos sur cette pièce.

Jeudi 4 avril à Saint Omer (Pas-de-Calais)

À 19 h, Ociné Saint Omer (ça doit être le ciné de la ville), projection du film de Manon Aubel “Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe” suivie d’un débat avec Vincent d’Eaubonne.

Jeudi 4 avril à Toulouse

Élise Thiébaut présentera son dernier ouvrage, “Ceci est mon temps”, qui traite avec humour et érudition de la ménopause (et de l’andropause), à la librairie de la Renaissance, à 19 h.

Vendredi 5 avril

Sortie en édition de poche de “Le Féminisme ou la Mort” de Françoise au Passager Clandestin.

Dimanche 7 avril au Havre

À 16 h, présentation professionnelle de “Françoise ! ” par La Cie Noesis au Wine & Beer. Ici le site de la Cie, et là des infos sur cette pièce.

Mardi 8 et mercredi 9 avril à Nantes

Projection du film “Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe” et débat avec la réalisatrice Manon Aubel au Lycée Livet.

Samedi 13 Avril à Nantes

Le collectif écosyndicalisme de l’UDCGT 44 organise ce jour une journée de l’écosyndicalisme. Françoise y sera présente, dans une salle dédiée, par le biais d’un entretien enregistré avec Vincent d’Eaubonne.

Samedi 20 avril à Milan (Italie)

Au Yume Dojo (4, Via Conte Verde) à 18 h, à l’occasion de la sortie de la traduction du “Sexocide des Sorcières”, projection du film de Manon Aubel sous-titré en italien, suivi d’un débat avec Sara Marchesi (Prospero Editore), Manon Soavi (École Itsuo Tsuda), Vincent d’Eaubonne.

24, 25, 27, 28  et 29 avril

Virginie Despentes, Béatrice Dalle, Casey et Zëro jouent “Troubles”, lecture musicalisée de textes féministes qui claquent, dont l’appel à la grève des ventres de Françoise. Dates à Clermont-Ferrand, Strasbourg, au Printemps de Bourges, à Fribourg. Pour plus de précisions, c’est ici.