2018 : Écologie et Féminisme – Révolution ou mutation ?

Paris, Libre et Solidaire, 233 pages.

Dans ce livre initialement paru en 1978 et faisant suite à Le Féminisme ou la Mort, Françoise théorise sa vision de ce qui deviendra un courant majeur de l’écoféminisme.

Cette édition est enrichie d’une préface de Serge Latouche, qui lui rend justice pour sa place de pionnière notamment de la décroissance, et d’une postface de Caroline Golblum, qui nous rappelle quelle femme visionnaire Françoise fut et quelle place elle a tenu dans la vie intellectuelle durant une bonne partie du siècle précédent.

Cette édition n’aura que brièvement existé, l’éditeur s’étant montré rapidement défaillant.

(Vincent)

1997 : Féminin et philosophie

Paris, l’Harmattan, 105 pages.

En juillet 1994, Françoise écrivait dans une lettre à Alain Lezongar ces quelques lignes à propos du travail qu’elle venait d’entreprendre et qui sera édité trois ans plus tard sous le titre Féminin et philosophie.

« J’ai sérieusement avancé “Femme et philosophie” grâce au livre que tu m’as envoyé [Haine de la philosophie, Denys Mascolo]. Mon dessein qui se précise peu à peu rejoint le constat de Levinas, un des plus grands philosophes du XXe siècle : la philosophie est “atteinte depuis l’enfance d’une horreur de l’Autre”, ce qui l’a conduite au discours du Même ; tandis que se déploient tous les racismes, “l’Autre, par excellence, c’est le féminin”. Voilà qui conforte mon point de vue ! Il a fallu que la nature implante chez le masculin un désir forcené de jouir et de se prolonger pour garder l’espèce mâle d’une homosexualité exclusive confortée par le sexocide – le massacre des femmes qui reparaît de siècle en siècle : chasse aux sorcières, lapidations intégristes, sans compter les “serial killers”. Je suis dans la foulée des Bergères de l’Apocalypse. Faute de pouvoir tuer les femmes, le patriarcat a nié, refoulé, occulté “la” femme et détruit autant que possible la trace de ses œuvres (“le conflit sexuel”). Il a traqué le féminin jusqu’en lui-même, en persécutant l’homosexualité qui est le plus ancien et le plus enraciné de ses désirs – qui, du patriarcat, ferait un “Männerbund” stérile, danger toujours renaissant lui aussi. »

1990 : Le Scandale d’une disparition – Vie et œuvre du pasteur Doucé

Paris, Libre Arbitre, 116 pages.

Préface de Gilles Perrault.

Protestant baptiste, le pasteur Doucé avait fondé, en 1976, le Centre du Christ Libérateur (CCL) à Paris, un espace d’accueil et de parole pour les croyants des minorités sexuelles et de genre. Après la disparition mystérieuse du pasteur en juillet 1990, Françoise participa avec Gilles Perrault à la création d’un Comité pour exiger la vérité sur cette affaire. Le pasteur sera retrouvé assassiné quelques mois plus tard. (Alain)