Paris, Le Passager Clandestin, préface Geneviève Pruvost, 349 pages.
Depuis la publication du Féminisme ou la mort en 74 et la parution de sa recherche érudite Les Femmes avant le patriarcat, en 76, Françoise d’Eaubonne a complexifié sa vision de l’écoféminisme.
À contre-courant du féminisme réformiste, qu’elle qualifie de féminisme-de-maman, mais aussi du féminisme marxiste, d’Eaubonne ajoute deux dimensions à l’analyse de l’exploitation (la nature et les pays du Sud) : se libérer, en tant que femme, sur le dos de la planète et des petites mains subordonnées n’est pas un horizon émancipateur. Comment oublier qu’en bout de chaîne se trouvent des femmes courbées dans des champs à l’autre bout du monde ? (Geneviève Pruvost, 2022)