1983 : L’Amazone sombre, vie d’Antoinette Lix

Paris, Encre, 309 pages.

Fille d’un aubergiste alsacien ancien grenader napoléonien, Antoinette Lix (1839-1909) reçu une éducation peu conventionnelle, faite d’équitation et de maniement d’armes. Elle participab à l’insurrection polonaise contre l’occupant russepuis rentré en France tenta en vain d’intégrer l’armée régulière, à une époque où il n’était pas question pour une femme d’intégrer les armées en combatante. Elle rejoint donc les Corps-Francs de Lamarche ou elle s’illustre à la tête de ses hommes dans la défense des Vosges contre les allemands durant la guerre de 1870. En reconnaissance de son engagement et de ses faits d’armes, elle reçut une Epée d’Honneur aujourd’hui visible au Musée des Armées.

Un destin extraordinaire à la mesure de la plume de Françoise et de son sens de l’éppopée.

1985 : Louise Michel la Canaque

Paris, Encre, 238 pages.

1873. Louise Michel, condamnée à la déportation, arrive en Nouvelle Calédonie où elle restera sept ans. Dans cette île qui n’est pas encore conquise militairement, sa force d’âme lui permettra de trouver de grandes joies dans la nature luxuriante et surtout auprès du peuple Kanak, qu’elle sera seule à soutenir en 1878 quand les anciens communards se ligueront avec les geôliers pour une entreprise d’extermination. Louise, sous la plume de Françoise, retrouve une vie à la hauteur de la femme exceptionnelle qu’elle fut. (Vincent)

1988 : Les Grandes Aventurières

Paris, Vernal/Philippe Lebaud, 234 pages.

Longtemps, le terme d’ “aventurières” fut réservé à celles que l’on appelait les demi-mondaines, c’est-à-dire celles qui, considérant que le mariage est un commerce de gros, choisissaient le commerce de détail pour échapper à un destin de soumission et de reproduction et conquérir la maîtrise de leur destin.

Ce n’est pas de ce type d’aventurières dont il sera question ici. Françoise nous livre une dizaine de portraits de femmes qui, ferraillant et bataillant tant sur terre que sur mer, se forgèrent un nom et un destin politique ou militaire. D’autres encore, un destin spirituel. Certaines avaient fait l’objet de livres à part entière dans l’œuvre de Françoise, comme Isabelle Eberhardt (La Couronne de sable), Antoinette Lix (L’Amazone sombre).

1979 : Moi, Kristine, reine de Suède

Encre, collection Mémoire des Femmes, 273 pages. (Réédition, original paru sous le titre Je m’appelle Kristine, 1959).

Les Mémoires d’Hadrien, le monument de Marguerite Yourcenar paru 7 ans plus tôt, ne peut que nous revenir à l’esprit à la lecture du roman de Françoise. Et ce n’est pas les indices transparents qu’elle a laissés qui infirmeront ce constat. On pourrait penser à une imitation stylistique, alors qu’il faut y voir ce que ces deux grandes autrices partageaient : une vraie connaissance des Grecs et des Latins.

Connaissance que Françoise met au service de son propos qui, toujours, aura été de dire : Femmes ! Soyez fières d’être ! C’est bien grâce à ce propos que j’aurai tout naturellement, dès mes lectures d’enfance, été amené à considérer qu’un héros épique pouvait aussi bien être une héroïne.

Avec Kristine de Suède, Françoise brosse une figure historique à la hauteur de son intention. Amie et correpondante des plus grandes figures intellectuelles et scientifiques de son siècle, cheville ouvrière du traité de Westaphalie, aventureuse et batailleuse, diplomate et pacificatrice, la Reine Kristine fut sans conteste l’un des plus importants personnages de l’Europe de son époque. (Vincent)

1977 : L’Éventail de fer ou la vie de Qiu Jin

Paris, Jean-Claude Simoën, 349 pages.

Réédité sous :
 – D’EAUBONNE, Françoise. L’Éventail de fer ou la vie de Qiu Jin. Encre, 1984, 349 pages.

« À travers une Chine somptueuse et misérable, secouée par d’incessantes guerres civiles, Qiu Jin, grande féministe s’engage totalement aux côtés de Sun-Yat-Sen qui devait libérer son pays du carcan impérial. Tour à tour jeune fille studieuse, épouse et mère, mais aussi poète, terroriste et infatigable militante, elle sera décapitée au début du XXe siècle. L’Éventail de fer est le récit en forme de fresque du combat réel de cette jeune chinoise au destin hors-série. » [4° de couverture]