1982 : Je ne suis pas née pour mourir

Paris, Denoël/Gonthier, 286 pages

Ce roman de 1982 conte l’histoire d’une Amazone, Thécla, qui, après avoir bu certaine potion, traverse les temps et croise de grands moments de l’Histoire. Pour la première fois, le mythe de l’immortalité est incarné par une femme. Ce prodigieux roman d’aventures nous amène à la rencontre d’Alexandre le Grand, à la découverte de l’Amérique par les Vikings, aux formidables machines conçues par Leonard de Vinci, à la guerre de Vendée,… jusqu’au nazisme puis à Mai-68.

(4ème de couverture)

1958 : Fort des Femmes

Paris, le Livre contemporain.

Mac Orlan disait de Françoise : “Son style est si coloré qu’il faut lire ses livres avec des lunettes de soleil”. Qu’aurait-il dit des Bergères de l’Apocalypse préfiguré par ce livre ? Car c’est bien d’un combat de femmes les armes à la main qu’il s’agit : une troupe de pauvres émigrées mendiantes, prostituées et voleuses qui se rencontrent dans le fond de cale du bateau sur lequel elles fuient la misère pour bâtir un avenir meilleur dans les Amériques au début du XIXe siècle. Et ce ne sont pas les titres de chapitres sarcastiques comme La joie d’être mère ou Le repos du guerrier qui nous feront douter des intentions de l’autrice. (Vincent)

1957 : Belle humeur ou la véridique histoire de Mandrin

Paris, Le livre contemporain – Amiot-Dumond, coll. Visages de l’aventure, 202 pages.

La Ferme Générale (1680 – 1794) était un corps de financiers et d’actionnaires qui, ayant acheté au Roi la charge, collectait les divers impôts en vigueur avec droit d’en garder la moitié. Inutile de dire que les Fermiers y mettaient le zèle nécessaire, et que d’infinis abus furent commis : nous avons là l’ancêtre des maffias et trust internationaux, selon le côté de la loi où ils se trouvent.

C’est contre ce système et ses hommes que le bandit de grand chemin Mandrin, Robin-des-bois français, s’éleva jusqu’à finir roué vif en place publique à Valence au tournant des années 1750.  Il resta longtemps dans la mémoire populaire, on trouve encore des enregistrements de chansons qui célèbrent ses exploits.

Un personnage, donc, à la mesure de la plume picaresque d’une Françoise dans la trentaine, qui étanche à l’écriture de son histoire une soif de justice et un goût certain pour l’épopée.