Genève, Famot.
Ouvrage très certainement collectif, et travail alimentaire pour Françoise. Le titre fait référence à l’époque d’Henri III, où le terme « mignon » prend définitivement la connotation péjorative que nous lui connaissons encore. Connotation qui n’existait pas auparavant, ce mot, minion, signifiant « fidèle », « serviteur ». Ainsi, les Jésuites furent un temps très sérieusement nommés « mignons de Jésus-Christ ».
Ce sont les critiques, tant des huguenots que des membres de la Ligue, sur les frasques et les excès des redoutables spadassins qui entouraient le jeune roi qui lui donnèrent ce sens dépréciatif. Et dans la mesure où ces critiques les jugeaient efféminés et les soupçonnaient d’homosexualité (ce qui, à l’époque, pouvait valoir le bûcher si l’on n’était pas assez haut placé), il serait intéressant de voir comment Françoise avait abordé la question de la « galanterie ». (Vincent)