1962 : Cristina de Suecia

Éditions Renacimiento, 283 pages

Version espagnole traduite par Leonor T. de Paiz de Je m’appelle Kristine.

Les Mémoires d’Hadrien, le monument de Marguerite Yourcenar paru 7 ans plus tôt, ne peut que nous revenir à l’esprit à la lecture du roman de Françoise. Et ce n’est pas les indices transparents qu’elle a laissés qui infirmeront ce constat. On pourrait penser à une imitation stylistique, alors qu’il faut y voir ce que ces deux grandes autrices partageaient : une vraie connaissance des Grecs et des Latins.

Connaissance que Françoise met au service de son propos qui, toujours, aura été de dire : Femmes ! Soyez fières d’être ! C’est bien grâce à ce propos que j’aurai tout naturellement, dès mes lectures enfance, été amené à considérer qu’un héros épique pouvait aussi bien être une héroïne.

Avec Kristine de Suède, Françoise brosse une figure historique à la hauteur de son intention. Amie et correpondante des plus grandes figures intellectuelles et scientifiques de son siècle, cheville ouvrière du traité de Westphalie, aventureuse et batailleuse, diplomate et pacificatrice, la reine Kristine fut sans conteste l’un des plus importants personnages de l’Europe de son époque. (Vincent)