Le jeudi 9 mars, le site Reporterre a publié une tribune en soutien à Pinar Selek, militante écoféministe menacée par le pouvoir turc. L’auteur de cette tribune, Guillaume Gamblin, est journaliste à la revue Silence et auteur de L’Insolente. Dialogues avec Pinar Selek aux éditions Cambourakis-Silence.
« Le 6 janvier, la justice turque lançait un mandat d’arrêt international à l’encontre de Pinar Selek, militante francoturque engagée dans la défense d’une écologie sociale. Face à des accusations inventées de toutes pièces pour la faire taire, voici à nouveau cette figure emblématique de la résistance à l’autoritarisme convoquée à une audience à Istanbul, le 31 mars, par un pouvoir qui a fait d’elle une “terroriste”. »
Dans une préface au livre de Janet Bielh consacré à Murray Bookchin, Écologie ou Catastrophe, Pinar Selek souligne combien il est important de montrer pourquoi la banalisation de l’esclavage des animaux ou l’occupation des forêts favorisent l’esclavage, la colonisation, l’exploitation des humains.
« C’est une même rationalité qui considère le vivant comme un simple produit de consommation et qui se donne la légitimité de remettre en “ordre” tout ce qui serait chaotique, marginal et extérieur à elle-même. L’écologie peut devenir un levier important d’opposition au capitalisme, à condition de ne pas omettre les rapports de domination ».
Et dans cet appel à soutenir Pınar Selek, Guillaume Gamblin demande :
« Comment ce gouvernement ultraconservateur pourrait-il tolérer une femme engagée pour la construction d’une paix juste avec les Kurdes, pour la reconnaissance du génocide des Arménien·nes, contre le service militaire, et qui a créé des dynamiques de convergence entre milieux féministes, LGBTQI+, antimilitaristes et écologistes ? »
La pétition de soutien à Pinar Selek, enseignante-chercheure à l’Université Côte d’Azur, est à signer ici.
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