Lapinisme phallocratique

Par Vincent

Fils de Françoise, je m'active avec d'autres à faire connaitre sa vie et sa pensée, et à la prolonger dans la mesure de mes moyens.

Mis à jour le 13/07/2022 | Publié le 07/07/2022

La quatrième partie de cet intéressant (comme toujours) dossier de Reporterre commence ainsi :

Il faut faire une « grève des ventres » et cesser le « lapinisme phallocratique », lançait, avec sa verve habituelle, la militante écoféministe Françoise d’Eaubonne dans Le Féminisme ou la mort. C’était dans les années 1970.

Le dossier s’attache à pondérer l’importance des données brutes de la démographie dans notre écosystème terre, en rappelant par exemple que l’Afrique dans son ensemble consomme moins d’énergie que l’Espagne et ne participe que pour 3 % au bilan des gaz à effet de serre, alors même que sa population connaît une augmentation explosive. Notons que la baisse de sa natalité est bien plus rapide que ce qu’elle est en Europe, avec d’immenses disparités régionales qui rendent complexe, voire fausse à la limite, toute approche globale.

Dans la droite ligne de ce que défendait Françoise, la quatrième partie démontre le primat de la décision des femmes dans la natalité à travers un exemple contre intuitif étonnant : le cas de l’Iran qui a connu l’une des transitions démographiques les plus rapides de l’histoire, passant de 6,4 enfants par femmes en 1986 à 2,3 en 2003.

La raison en serait un profond changement de mentalité initié pendant les dix-sept mois de journées révolutionnaires islamiques en 1979 auxquelles les femmes ont largement participé, et des politiques volontaristes du temps de Khomeini, durant lesquelles les moyens contraceptifs ainsi que les possibilités de ligature des trompes et de vasectomie ont été mises à disposition des populations.

Les gouvernements suivants ont eu beau prendre la direction inverse, rien n’y fait ; pour les femmes iraniennes, multiplier le nombre d’enfants n’est plus une option et le taux de natalité ne réaugmente pas.

Françoise, qui à juste titre s’est beaucoup inquiétée du sort fait aux femmes dans ce pays, serait bien étonnée. Elle y verrait  une puissance de résistance dans l’un des pires régimes patriarcaux de la planète, et un signe d’espoir très certainement.

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