(photographie source École des Chartes)
Ce lundi 3 juin, Lucie Guillemer a soutenu sa thèse Édition de l’Indicateur du réseau (1977-1980), « Contre-mémoires » topographiques de Françoise d’Eaubonne à l’École des Chartes, qui « forme à l’analyse et à la conservation des sources historiques, aux sciences auxiliaires de l’histoire et à l’exploitation des données par les technologies numériques » (site web).
Lucie, revenant sur la biographie de Françoise et de ses combats en s’appuyant notamment sur l’excellent travail d’Isabelle Cambourakis publié en introduction de Contre-Violence ou la Résistance à l’État, propose une “géographie d’Eaubonnienne” pour analyser l’Indicateur du réseau, cette autobiographie si particulière puisque rédigée non pas chronologiquement mais géographiquement, par stations.
En retraçant l’histoire éditoriale de ce texte, dont une partie n’a encore jamais été publiée, Lucie propose des clés pour comprendre le choix de cette forme mémorielle si particulière par Françoise (par exemple, l’influence potentielle des antémémoires de Malraux pour la forme) et soutient qu’elle y fait preuve d’authenticité plus que de vérité historique (son rapport à l’histoire étant aussi personnel que son rapport à la géographie).
Cet objet de thèse a visiblement intéressé ses professeurs présents, et j’y ai entendu quelques réflexions sur d’Eaubonne qui ne sont pas sans intérêt, au point que j’ai demandé à son autrice si elles pourraient faire l’objet d’un article.
À la suite de cette thèse, l’École des Chartes forme le vœu que soit republiée l’intégralité de L‘Indicateur du réseau avec l’appareillage critique de Lucie Guillemer, laquelle a été fort félicitée.
À suivre. Vous pouvez en attendant retrouver la position de thèse de Lucie ici.
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