Là où l’État-Nation à l’occidentale est moins présent, les femmes le sont plus, comme on le constate si souvent. Le Rojava est impensable sans son pilier féministe révolutionnaire travaillant à la mutation de la société afin que la terre refleurisse pour toustes, comme Françoise l’appelait de ses vœux.
Dans ces quelques minutes, la profusion des couleurs et vêtements raconte une mosaïque de peuples, une fédération qui depuis 14 ans refuse obstinément de devenir un État. Trois écritures (cyrillique, latine et arabe) et six langues (au moins) s’y cotoient . Iels sont kurdes, arabes, turkmènes, assyriennes, arméniennes, circassiennes… Une communauté de 6 millions d’âmes.
Malgré les bombardements incessants et les blocus, malgré la Turquie au nord, le Régime au sud et l’Iran à l’Est, les femmes pousuivent leur combat immémorial. C’est ce que raconte Stranên Kezîya Sor : Jin, Jîyan, Azadî (La Tresse Rouge : Femmes Vie Liberté), film musical et dansé, sorti début mars et réalisé au Rojava,, allégorie de la vie des femmes depuis l’aube du monde, dont cet extrait est tiré.
Ce film illustre aussi le considérable travail de recherche et d’écriture de la Jineoloji, une science développée autour des femmes comme premier pas d’une sociologie correcte.
Quel plus beau moyen de célébrer le 8 mars que de voir nos sœurs, fortes et fières, nous inviter à relever la tête ? Que le 8 mars dure 365 jours !
Merci, Vincent, pour ce beau moment « mosaïque de peuples ». En regardant la vidéo, j’ai imaginé un moment de fête de femmes dans « Les Bergères de l’Apocalypse ».
Bien vu !