La maison d’édition Prospero Editore de Milan sort ces jours-ci la traduction du livre de Françoise initialement publié en 1998 et réédité par le Diable Vauvert en 2023 dans la collection Sorcières d’Élise Thiébaut.
La chasse aux sorcières ne fut pas, tant s’en faut, qu’un phénomène français. Si elle fut moins massive en Italie, celle-ci ne fut pas pour autant épargnée par la peste misogyne : Triora et Benevent, le massif du Sciliar, Rifreddo près de Cuneo et la Valcamonica, entre autres, se souviennent encore du passage de l’Inquisition. Des stèles commémoratives, voire des cérémonies mémorielles, y ont encore lieu aujourd’hui en souvenir de ce sombre épisode historique.
C’est Sara Marchesi qui a assuré la traduction. Elle n’en est pas à son coup d’essai, ayant déjà réalisé celle de Le Féminisme ou la Mort sous le titre Il feminismo o la morte, l’ouvrage où pour la première fois Françoise pose et conceptualise le terme d’écoféminisme.
Et ce jeudi 20 avril, nous aurons l’occasion de fêter la sortie du livre à Milan, en regardant le film de Manon Aubel sous-titré en italien grâce au travail de l’équipe du Yume Dojo qui nous accueille pour la circonstance.
Par opportunité, parce que ce joli lieu est disponible et à 5 minutes de la maison d’édition ? Certainement pas.
Le Yume Dojo, comme d’autres dojos en Europe, fait partie de l’École Itsuo Tsuda qui, par son fonctionnement et sa philosophie, n’a pas grand chose à voir avec ce que l’on sait, ou croit savoir, des “arts martiaux” contemporains, mais beaucoup plus à voir avec Françoise. Ce n’est pas un hasard si les femmes y sont très présentes, voire majoritaires. Ni si l’une de ses colonnes, l’aïkidoka Manon Soavi autrice de Le Maître anarchiste Itsuo Tsuda, est passionnée par Françoise au point de la faire vivre sur les réseaux sociaux.
Un beau moment en perspective donc, avant la traduction en juin chez Nova Delphi à Rome de Les Femmes avant le patriarcat.
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