Sortie ce 5 avril en version poche du titre édité par Le Passager Clandestin. Comme elles nous y ont habitué, les éditrices ont réalisé un travail de qualité : couverture plaisante, reliure à l’apparence solide, voilà un livre bien fabriqué. Quant au contenu en 352 pages, il est identique à l’édition précédente. Et ce n’est peut-être pas un hasard s’il ressort un mois avant l’arrivée d’un essentiel, toujours au Passager : Pour une politique écoféministe d’Ariel Saleh, enfin traduit, qui a tant à voir avec lui : Françoise formulait avec brio, Ariel Saleh analyse et enracine avec puissance.
Initialement paru en 1974, Le Féminisme ou la Mort, fondateur, ouvre de nouvelles perspectives pour les luttes écologistes et féministes, dont Françoise nous dit qu’elles sont appelées à se rejoindre dans le combat contre le patriarcat qui, dans un même mouvement, soumet les femmes et détruit la planète.
Dans ce livre au titre clin d’œil à celui de René Dumont L’Utopie ou la Mort, Françoise annonce ce qui est aujourd’hui une réalité : la destruction du monde par le productivisme et le pouvoir. Le capital, aujourd’hui néolibéral, n’est que “la pointe de l’arme qui nous blesse et nous déchire : son manche se perd dans la nuit des temps”. Elle détaillera deux ans plus tard sa vision anthropologique dans Les Femmes avant le patriarcat.
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