Une soirée à Toulouse

Une soirée à Toulouse

Retrouvez-nous à Toulouse au 10, rue Dalmatie le mardi 24 septembre à 19h30 pour une soirée autour du film de Manon Aubel, Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe.

La soirée est à l’initiative du dojo Yuki-Ho de l’École Itsuo Tsuda. Mais que vient donc faire Françoise, avec sa vision du monde, ses propos et ses actes radicaux, dans un dojo ? Est-ce parce que c’est un joli lieu, ou pour des raisons pratiques ?

Certainement pas. Cette soirée fait suite à celles qui se sont déroulées dans d’autres dojos de l’École, à Paris et à Milan, en attendant Blois au printemps prochain. Alors quelles en sont les raisons ? Vous aurez un début de réponse dans les petites vidéos postées par le dojo sur les réseaux sociaux de Françoise. Pour en savoir plus, il vous faudra venir ! Ceci posé, si vous suivez les actus de Françoise, vous avez déjà la réponse.

À noter, le 25  septembre, une séance d’aïkido ouverte à toustes. Et le 26, une autre en non-mixité choisie. C’est Manon Soavi qui les animera, avec une vision écoféministe de son art. Toutes les infos sur le site du dojo.

À vous retrouver bientôt à Toulouse avec plaisir !

Françoise, sur les t-shirts ?

Françoise, sur les t-shirts ?

Que voit-on sur cette photo prise en Espagne ?

À gauche, une jeune femme députée du Frente Amplio, Bettiana Diàz, posant avec un T-shirt siglé Le féminisme ou la mort. Ce qui déclenchera une controverse : il lui sera reproché, selon un tweet du journal El Pais, d’avoir “en tant que législatrice…utilisé les couleurs d’un symbole national pour la cause féministe”.

Le rapport au livre phare de Françoise, hasard ou pas ?

La photo datant de mars 2023, il est possible que ce soit une coïncidence, mais ce n’est pas sûr. Car Yayo Herrero, grande figure de l’écoféminisme hispanique et fort connue, sachant sans doute déjà qu’elle préfacerait la traduction de Le Féminisme ou la Mort (qui sortira en juin 24 en Espagne) a pu parler publiquement du livre. En tout cas, elle ne manque pas de citer Françoise, qu’elle considère comme essentielle, comme elle m’en a fait part dans un mail.

Quoi qu’il en soit, la réception de Françoise est excellente en Espagne, dans la société civile et dans certains partis politiques. Ainsi qu’à l’université : notre amie Delphine Sangu a fait un tabac lors de son intervention au Congrès d’Alicante (moment phare de la vie des idées en Espagne) et en est revenue avec de nouvelles invitations et demandes de collaboration autour de cette figure historique.

De bon augure pour la diffusion du livre !

Une nouvelle Françoise

Une nouvelle Françoise

C’est toujours émouvant de voir émerger un nouveau point de vue sur Françoise, qui vient enrichir notre perception de l’étendue de son oeuvre et de ses talents. C’est ce que réalise la revue de SF Galaxies qui lui consacre son dernier numéro avec un dossier collectif de 60 pages.

Outre un avant-propos de Noé Gaillard (qui a pris en charge le projet) où il distingue dans l’écriture de Françoise une “volonté éducative”, on y trouvera une nouvelle inédite, La dernière émission de radio-globule et une autre parue dans Le Citron Hallucinogène en 79 (de mémoire) Un film dans un film.

Et encore, dans le désordre, Deux souvenirs de Françoise par Yves Frémion, une courte bio de Lucie Chenu, Écrire et militer, une interview d’Élise Thiébaut, et une fort intéressante analyse de La Trilogie du Losange par Pauline G.Buthia. Sans oublier, par Noé Gaillard encore, une recension critique des ouvrages “Bibliothèque verte” de Françoise.

Je recommande cet excellent travail, servi par une belle couverture, fouillé, original et accessible, dont les autaires maîtrisent parfaitement le sujet. À lire !

À noter aussi, le huitième épisode des Chroniques d’Ukraine, consacré au point de vue des femmes dans la SF et la Fantasy ukrainiennes contemporaines, et quelques nouvelles bien écrites en complément. Mais pourquoi les journées ne font-elles que 24 heures ?

L’agenda de Françoise : été 24

L’agenda de Françoise : été 24

.(Cet article sera mis à jour et remonté dans la file jusqu’à septembre)

2 juin à Nantes

À 14H, diffusion suivie d’un débat avec Delphine Sanghu et Vincent d’Eaubonne du film Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe de Manon Aubel, dans le cadre du départ du Tour Alternatiba aux Dervallières. Toutes les informations ici.

3 juin à Paris

Lucie Guillemer soutiendra à 10h30 sa thèse à l’École des Chartes « Édition de L’indicateur du réseau (1977‑1980), “contre-mémoires” topographiques de Françoise d’Eaubonne ». Position de thèse à paraître possiblement sur le site, en attente de réponse de l’École des Chartes.

4 juin

Je découvre un article des Amis de la Terre de Belgique (qui me semblent un peu différents des Amis de la Terre Français ? ) parlant de réappropriation paysanne et citant Françoise, ici

5 Juin

Manon Soavi publie un article avec en titre une magnifique citation de Françoise : “Il faut perdre la tête pour habiter nos corps“, c’est ici.

 7 juin à Carrouges

19h30, représentation de Françoise ! par La Cie Noésis à la Maison du Parc Normandie du Maine . Ici le site de la Cie, et là des infos sur cette pièce.

 15 juin à Caen

16h, représentation de Françoise ! par La Cie Noésis à la Bibliothèque Alexis de Tocqueville. Ici le site de la Cie, et là des infos sur cette pièce.

26 Juin

Radio Air Libre de Bruxelles revisite Les Bergères de l’apocalypse à l’aune des évènements d’aujourd’hui.  C’est à 20h30 sur le 87.70 FM à Bruxelles et sur www.radioairlibre.net all in the world et rediffusion le lundi 29 juin à 11h, après c’est dispos en podcast

30 juin au Danemark

« Mandelsolens Planet », c’est le titre en danois du Satellite de l’Amande, édité par KR Karsten, traduit par Anna-Marie Têtevide et postfacé par Ida Marie Hede. Apparement il est attendu : au 5 mai, on peut déjà trouver 3 pages d’annonces au Danemark sur un moteur de recherche…

2 juillet à Rome

Nova Delphi Libri publie « Le donne prima del patriarcato », traduction de Les Femmes avant le patriarcat, préface de Vincent d’Eaubonne et postface de Sara Marchesi.

7 juillet à Toulouse

Féminist in the City propose une visite sur les traces de toutes les femmes inspirantes qui ont vécu sur Toulouse, dont Françoise de 1930 à 1940/45. Toutes les infos ici

10 juillet à Bergame (italie)

Projection du film de Manon Aubel “Françoise d’Eaubonne, une éppopée écoféministe”, avec Sara Marchesi, plus d’info ici

12  Juillet à Alicante, Espagne

“Esto es mi sangre”, conférence de Delphine Sangu, Dr en Etudes Hispaniques et grande amie de Françoise, autour de la place du corps dans L’évangile de Véronique” publié en 2003.

15  Juillet 

La revue de SF Galaxy titre son N° 87 “Françoise d’Eaubonne, écoféminisme et science-fiction”. On y trouve deux nouvelles de Françoise, un interview d’Elise Thiébaut pour l’Amazone Verte, une évocation d’elle par Yves Frémion qui l’a bien connue, et des analyses littéraires de son œuvre et particulièrement de la Trilogie du Losange. Pour le commander, c’est ici.

25 Juillet, Ax-Les-Thermes

Le collectif Jeannine Machine joue “Le pédé”, spectacle de rue en déambulation sur l’histoire des luttes LGBTQ en une quinzaine de tableaux, dont un où l’acteur interprête Françoise. Pleins de dates à venir.

16 août, Charleville-Mézières

À 17 H, projection du film de Manon Aubel, suivie à 18 H d’un débat sur “Éco-féminisme : genre, climat, même combat ?” Toutes les infos ici

17 août, près de Bure

Projection du film de Manon Aubel en présence de la réalisatrice pour un débat sur le festival Les Bure’lesques, toutes les infos ici

23 août, Uzeste

Dans le cadre de l’exellent Festival d’Uzeste, Sandra Mevrel (professeur de philosophie) donnera une conférence, “Lutte des classes et lutte des sexes” à 14H à la Menuiserie , dont voici l’objet :

“Présentation des concepts et arguments de Françoise d’Eaubonne. Tout en se réclamant de Marx, Engels et Bebel, « l’amazone verte » reproche aux marxistes leur méconnaissance de l’oppression patriarcale. Elle en appelle à la révolution-mutation qui saura réparer les ravages écologiques et humains de l’hétéro patriarcat capitaliste “. Vous pouvez retrouver tout le programme ici

Délibération du Conseil de Paris

Délibération du Conseil de Paris

Le 12 juillet 2024, le Conseil de Paris, sur proposition de la mairie du 14e arrondissement, a attribué la dénomination « Allée Françoise d’Eaubonne » à l’emprise de la rue Mouton-Duvernet située entre la rue Pierre Castagnou et la rue Saillard, à Paris 14.

L’inauguration officielle se tiendra dans les mois à venir. Nous vous tiendrons informés dès que la date en sera arrêtée.

Fabriques féministes de l’art

Fabriques féministes de l’art

(Photographie : Jean-Claude Aubry)

Perspective, semestriel consacré à l’actualité en histoire de l’art, a mis en ligne son numéro de premier semestre 2024. Celui-ci, intitulé « Autonomie », interroge « l’autonomie en art à partir de quelques moments clés comme l’essor de la philosophie esthétique au XVIIIe siècle ou encore le formalisme moderniste et les avant-gardes du siècle dernier. (…) Historiennes et historiens de l’art, de l’architecture, anthropologues, philosophes et artistes se pencheront sur le mythe et la préhistoire de ce concept à travers les liens de l’histoire de l’art aux sciences humaines, les rapports de l’art, des œuvres et des artistes aux champs social ou moral et aux luttes politiques, ou encore en approchant les œuvres et les images comme des vecteurs d’émancipation ou des moteurs d’autonomie. »

Parmi les nombreuses contributions, soulignons la passionnante conversation entre Béatrice Josse et Fabienne Dumont sur le thème « Fabriques féministes de l’art et de l’histoire de l’art : une “radicalité paradoxale ” ? » Béatrice Josse a notamment fondé le Fonds régional d’art contemporain de Lorraine et est très engagée en faveur des artistes femmes. Notre amie Fabienne Dumont (photo ci-dessus), historienne de l’art et critique d’art, est spécialiste des questions féministes, de genre, queer et des masculinités, en France et à l’étranger, dans l’art contemporain.

Ce dialogue insiste sur le « travail essentiel des historiennes de l’art et critiques dites féministes, qui lisent, relisent, cherchent et découvrent les œuvres invisibilisées par la grande histoire » (Béatrice Josse), et l’illustre par de nombreux exemples de la résistance à « la place assignée aux femmes et le monde que les hommes construisaient pour elles et leurs enfants. Parallèlement, les femmes artistes ont commencé à reprendre possession de leurs représentations » (Fabienne Dumont).

Précisons que Fabienne Dumont travaille actuellement sur une réédition aux Presses du réel de Histoire de l’art et lutte des sexes, un ouvrage de Françoise paru en 1978 qui s’en prenait « au manque de vision féministe de la pensée marxiste de Nicos Hadjinicolaou » dans son livre Histoire de l’art et lutte des classes.